L’industrie du vin en Nouvelle-Zélande a pour objectif d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Depuis 1995, le SWNZ (Sustainable Winegrowing New Zealand) coordonne les efforts des vignobles pour atteindre cet objectif ambitieux. Nous avons eu récemment la chance d’assister à la conférence “Goûtez aux changements climatiques” à Montréal, où Meagan Littlejohn du SWNZ nous a présenté leur philosophie, leurs résultats et leur plan d’action pour la suite. Une belle source d’inspiration pour notre vignoble, et l’industrie du vin québécois en général.
96% des vignobles de Nouvelle-Zélande sont certifiés SWNZ, c’est-à-dire qu’ils respectent le programme du SWNZ et s’engagent à suivre leurs recommandations pour réduire leur empreinte écologique. Le SWNZ est donc reconnu par les vignobles, et est presque indispensable pour faire du vin en Nouvelle-Zélande.
Les 6 champs d’action du SWNZ sont :
- Le sol : accroître la fertilité des sols. 18% des vignobles travaillent avec des engrais verts.
- L’eau : optimiser l’utilisation de l’eau au vignoble et en cuverie. 49% des vignobles recyclent l’eau usagée en cuverie.
- Les déchets : trouver une deuxième vie aux déchets à la vigne et en cuverie. 50% des vignobles font un compost avec leurs résidus de vendange.
- Les humains : devenir un employeur de référence. 57% des employés viticoles travaillent dans l’industrie depuis plus de 10 ans.
- La protection des plantes : éliminer l’utilisation de produits chimiques. 1% des vignobles utilise encore des produits chimiques pour lutter contre les maladies fongiques et les ravageurs.
- Le changement climatique : atteindre la neutralité carbone en 2050. 100% des vignobles ont accès à un rapport avec la répartition de leurs émissions et des pistes d’amélioration.
Bien sûr, l’industrie du vin en Nouvelle-Zélande est moins récente que celle du Québec, et le climat est nettement moins humide ce qui favorise nettement la viticulture biologique. On peut quand même saluer leur engagement et le chemin parcouru ! Ça nous donne quelques idées au vignoble :
- Calculer notre empreinte écologique pour faire un plan d’action de réduction de nos émissions
- Continuer à améliorer la fertilité de nos sols : nous ferons des essais d’engrais vert cette année pour stimuler la vie du sol, améliorer sa structure et apporter des minéraux essentiels
- Optimiser les passages en tracteur dans les vignes pour diminuer la consommation de diesel
- Réutiliser autrement nos résidus de vendanges : pourquoi pas leur donner une deuxième vie liquide ?
- Favoriser la vente ultra-locale (en boutique, ou en Estrie) pour limiter nos déplacements de livraison
- Continuer à embouteiller une partie de nos vins dans des contenants plus écologiques : canettes (pour tout le monde) et kegs (pour les restaurants/micro-brasseries)
À suivre !